1er juin 1999 : au revoir aux trolleybus de la ligne 32
Si vers la fin de 1882 un entrepreneur de transports, M. Farçat, fait circuler des Cars Ripert (sorte d’omnibus sans impériale à plates-formes extrèmes tirés par deux chevaux) sur cinq itinéraires autour de Grenoble dont La Tronche, il faut attendre le 14 avril 1900 pour voir circuler dans ce secteur nord-est de l’agglomération les premiers tramways fonctionnant à l’électricité. Ils appartiennent à la SGTÉ : la Société Grenobloise de Tramways Électriques, qui fut créée le 13 avril 1897.
Cette nouvelle ligne de tramways, longue de 3,5 km, est la troisième de la SGTÉ qui en ouvrira encore trois d’ici la fin de l’année 1900. Sa tête de ligne est située place Grenette, lieu d’où historiquement tous les services de diligences y ont leur point de départ.
En 1938, toutes les sections suburbaines des tramways SGTÉ sont abandonnées : Sassenage / Veurey, Saint-Robert / Voreppe, Pont-de-Claix / Les Saillants, et Saint-Nizier / Villard-de-Lans. Les gares de tramways correspondantes sont fermées, tout comme d’ailleurs celles de la zone urbaine : Sassenage, La Monta, Eybens et Pont-de-Claix. La ligne de La Tronche, qui se trouve dans cette zone urbaine, n’est pas touchée. Les tramways électriques y rouleront jusqu’après la seconde guerre mondiale, le 28 juillet 1947.
Des trolleybus, Vétra VBB, les remplacent le lendemain entre La Tronche-Le Cèdre et la gare SNCF de Grenoble.
C’est pour accentuer l’impact de cette nouveauté que la SGTÉ a supprimé ses tramways seulement la veille ; ces derniers dataient du début du siècle, mais furent malgré tout modernisés entre 1932 et 1937. Ce passage d’un système à l’autre (tirage des fils de trolleybus pendant l’exploitation des tramways) a une conséquence dramatique puisqu’un ouvrier s’électrocute.
Première ligne de trolleybus de l’agglomération, elle porte tout simplement le numéro 1, qui sera remplacé par le numéro 12 au début des années 60.
Cet itinéraire de La Tronche innove le 5 août 1964 avec l’arrivée du libre-service sur le réseau SGTE (E et non plus É, car depuis le 26 novembre 1962 la raison sociale a changé : ce n’est plus de Tramways Électriques, mais de Transports et d’Entreprises qu’il s’agit. Pour rappel, les tramways de la SGTÉ ont disparu le 31 août 1952 !
Le 1er avril 1975 la ligne 12 de Montfleury rejoint avec les trois autres trajets de trolleybus le « tronc commun » établi entre la gare SNCF de Grenoble et l’hypercentre (où 15 lignes d’autobus SÉMITAG et VFD-Urbains y transitent depuis le 2 décembre 1974).
Dans le cadre de la préparation de la construction de la première ligne de tramways modernes entre Fontaine et Grand Place, des lignes diamétrales sont créées le 6 janvier 1986 : la ligne 12 est concernée. Elle délaisse son terminus de la gare SNCF de Grenoble pour être jointe au parcours d’autobus numéro 10 qui dessert la Cité Paul Mistral. Ce nouveau trajet, électrifié, porte le numéro 32.
Au fil du temps le matériel roulant trolleybus évolue : après les Vétra VBB de 1947 puis VBR-h des années 50 on passe en 1963 aux Vétra VBF, rachetés d’occasion à la RATP Puis en 1978 ceux-ci cèdent leur place aux Berliet ER 100. Le mercredi 2 juin 1999 ils seront remplacés par des autobus Renault Agora S. C’en est fini de la traction électrique à Montfleury.